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Le moment d'apparition des convulsions du nouveau-né est un indice souvent négligé lors de l'appréciation du lien de causalité entre une anoxie (manque d'oxygène) subie pendant l'accouchement et le handicap d'un enfant par notamment une infirmité motrice cérébrale (IMC).


Après une atteinte du fœtus par anoxo-ischémie pendant la naissance (par exemple, après une faute, une négligence ou une erreur d'un gynécologue-obstétricien ou d'une sage-femme dans une maternité), un certain nombre de cellules du cerveau mourront immédiatement mais la plupart survivront. Il y a une quasi normalisation du métabolisme cérébral en la présence de l'oxygène apporté par la reperfusion et la réanimation. Il reste néanmoins une dépression des fonctions neurologiques dans les premières heures de vie. Donc, pendant cette période, l'activité électrique du cortex est réduite et des convulsions sont rares.


Cependant, dans un second temps, 4 à 6 heures plus tard mais avant 24 heures, survient une période de mort cellulaire retardée due aux effets de certaines molécules toxiques avec pour conséquence un effondrement des réserves d'energie des cellules et un œdème cérébral.


Cette seconde période est également marquée par des phénomènes excitatoires à l'origine de l'apparition des convulsions.


Voilà pourquoi les convulsions consécutives à l'anoxie cérébrale se voient entre 4 heures et 24 heures de vie.


En revanche, avant 4 heures de vie, l'origine des convusions peut être ante-natale.


A l'inverse, les convulsions consécutives à l'hémorragie, l'infection ou l'accident vasculaire cérébral se voient plus tard entre 24 heures et 48 heures de vie.